FOYER ROLAND
MIALET
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Témoignages
Seize ans de camps de jeunes au Foyer Roland à Mialet
Une très bonne expérience (1991-2007)
Depuis 1989, j'ai conduit des catéchumènes dans les Cévennes, de l'Allemagne et plus tard de la Suisse, où je suis Pasteur depuis l'année 2000. La première fois, nous avons campé sur le camping municipal de Mialet. Ensuite, dès 1991, nous avons logé dix fois au Foyer Roland. Depuis 1994, mon collègue pasteur Ulf Rademacher a été de la partie. Nous avons connu le Foyer alors qu'il comportait encore deux dortoirs, ce qui permettait d'y loger 20 personnes. Par la suite, l'un d'eux a été fermé pour raison de sécurité.
Je garde un très bon souvenir de ces séjours. Durant les premières années, nous faisions de la publicité écrite pour susciter des participations, Ensuite, le bouche-à bouche a suffi pour que nous recevions le maximum des inscriptions possibles. Avant 2002,les jeunes n'avaient pas encore de téléphone mobile ou ne pouvaient s'en servir qu'à un certain emplacement au-dessus de Mialet. Les catéchumènes n'étaient pas dérangés par des appels et ne pouvaient en lancer. Cette situation était favorable à la vie de groupe, que rien d'extérieur ne troublait. Nous n'avions pas besoin de limiter étroitement l'usage des mobiles, voire de l'interdire : après tout, nous étions partis pour former une communauté.
Elle s'est toujours constituée. A peine nos jeunes étaient-ils arrivés par les deux VW-bus qu'ils prenaient possession d'un ou de deux dortoirs et y déposaient leurs bagages.
La simplicité des lieux ne posa jamais un problème, au contraire : je crois qu'elle était bien appréciée. Pour des jeunes habitués à tout le confort moderne, je crois que ce fut une expérience positive.
Les participants cuisinaient dans la cuisine devant la terrasse, Les deux vieux fours à gaz n'étaient pas toujours faciles à allumer. Un jour, il s'en échappa une grande flamme qui brûla les poils des jambes d'un jeune en culotte courte... Nous mangions en général très bien sur la terrasse, comme le montre une illustration du livre intitulé « prendre courage ». Nous achetions souvent des fruits du pays au marché de St. Jean du Gard. Au début, nous nous procurions aussi des yogourts et du lait à la fromagerie de St. Jean, qui n'existe plus. Le soir, il y avait toujours une méditation au Temple ou au Foyer.
Chaque deuxième jour du camp, le programme comportait une promenade fixe de Mialet au Musée du Désert. Le samedi, j'annonçais aux jeunes « Vous allez voir que la pratique de la foi chrétienne peut coûter cher ». Je puis attester que mes catéchumènes et les jeunes étaient souvent très impressionnés. Même les plus remuants d'entre eux étaient concentrés et pensifs devant les témoignages des persécutions subies par les Camisards et les Huguenots et admiraient en silence leur courage. Nous faisions aussi des excursions parmi les beautés de la nature cévenole. Nous avons visité aussi la grotte de Trabuc et voyagé dans le train à vapeur. Nous partions à Aigues-Mortes pour visiter la Tour de Constance.
Notre « ami », le Gardon : Nous nous plongions naturellement beaucoup dans le Gardon, souvent deux fois par jour, pour profiter de sa fraîcheur. Un jour, un de nos catéchumènes réussit à capturer une truite à la main.
Au début des années 90, nous avons envoyé une lettre collective à Paris pour protester contre le projet de barrage à la Borie, près de Mialet, lequel n'a pas, Dieu merci, été construit. Mais nous avons aussi eu d'autres occasions de nous faire remarquer : Nous participions chaque camp au service divin le dimanche dans cette paroisse très ouverte et hospitalière de Mialet. Je n'ai jamais dû obliger nos catéchumènes à le faire. lls parlaient publiquement de leur foi et de leurs doutes, ils priaient pour les gens du cru et d'ailleurs et écoutaient avec respect les cantiques chantés dans le temple et s'ils comprenaient le français, le mot du pasteur.
Nous étions étonnés de voir le pasteur en retraite à cette époque, M. Yves Bernard, sonner les cloches en tirant sur une corde, comme jadis. On le voit très fier de ce service et souvent souriant. Après le culte, nous aimions prendre de temps en temps le verre de l'amitié, que nous offrions parfois nous-même, avec du fromage suisse peut-être...
Je garde un beau souvenir des méditations du soir dans le temple, souvent préparées et conduites par des catéchumènes ou des accompagnants de notre groupe. Madame Mouret était notre hôte aussi souvent comme membre de l'église qui connaissait bien son passé. Elle nous racontait l'histoire de la paroisse, Nous l'écoutions attentivement. Elle voyait avec raison dans le Foyer Roland avec tous ces groupes de l' étranger et du Nord de la France « le poumon de la paroisse ». Beaucoup de gens soutenaient le Foyer financièrement et moralement, aussi mon père, qui était très francophone. C'était aussi un projet de solidarité à travers des frontières et des générations.
Une de nos accompagnantes, qui fut souvent de la partie comme cuisinière, m'a dit un jour que, pour elle, les séjours à Mialet étaient les plus beaux de sa vie".
Avant de terminer, ai-je oublié quelque chose ? Oui, il me reste à dire merci. Merci à ceux qui ont maintenu le Foyer en état, et merci à la paroisse toujours accueillante de Mialet. Que Dieu donne son Saint-Esprit pour continuer.
Hans Walter Goll, pasteur à Domat-Ems, Suisse
Cinq jours en Cévennes
Séduite par les Cévennes, Noèmie Guibal étudiante en 3° année Bachelor à la Haute École d'Art et de Design de Genève est venue avec une équipe de vingt personnes durant cinq jours au Foyer Roland pour y tourner un film nécessaire à sa formation.
Tournage dans une chambre
La situation du foyer au milieu du village, son intégration dans l'architecture, la proximité de la rivière étaient des atouts importants pour le scénario. Durant le séjour du groupe, les locaux se sont prêtés sans problème à différentes fonctions, plateau de tournage, régie, salle de montage.
Monitoring
Association des Amis du Foyer Roland
(Association Loi 1901 crée en 1971)
140 Avenue Jacques Bernard
30140 MIALET